La Maison de Quartier de Bagatelle est une association qui assure la gestion de ses locaux (prêt aux différents associations adhérentes et aux habitants du quartier le week-end avec une participation aux frais). Elle est un espace ouvert à tous qui favorise l’expression citoyenne du plus grand nombre, la compréhension mutuelle et les échanges interculturels. Elle est indépendante de tout parti politique et de toute confession. Elle fonctionne en quasi autofinancement.
Depuis sa construction en 1959, la MQB est devenue le lieu de projets et débats locaux, du fait des nombreuses associations qui y trouvèrent asile.
La MQB vient de créer un site/forum sur Internet (http://mqbagatelle.e3b.org ) permettant à chacun de dire ce qu’est pour lui la démocratie participative et de s’informer sur ce qui se dit et se fait à Toulouse et ailleurs pour avancer dans ce débat.
L’association a dans ce contexte une triple légitimité : informer et éclairer les citoyens sur les enjeux et méthodes, contribuer activement au participatif, et veiller à ce que les grands débats de société ne soient pas noyés par des questions uniquement locales.
La loi dite relative à « La démocratie de proximité » adoptée le 27 Février 2002, inscrit le GPV dans son cadre et reconnaît que « la participation des habitants à la vie de leur cité est un des enjeux majeurs pour la réussite des politiques de lutte contre les exclusions ».
Ainsi la participation des habitants est vivement recommandée dans les rapports successifs, discours officiels, et circulaires depuis plusieurs années.
Sur ce point, un très bon article du site internet de la MQB nous explique, par une analyse de terrain, l’écart douloureux entre la théorie et la pratique de la « démarche démocratique » du GPV toulousain.
En effet, l’implication active dans la vie locale des habitants présente des particularités au Mirail dans la mesure où elle s’adresse à une population qui se sent stigmatisée, paupérisée et qui semble exprimer, pour la plupart, un fort désintérêt ou une méfiance à l’égard de la politique.
On peut ici évoquer la fameuse « pyramide des besoins » de Maslow, à la base de laquelle l’habitant place les besoins primaires. Tant que ceux-ci ne sont pas satisfaits, les besoins supérieurs de sécurité, d’appartenance, d’estime de soi, peuvent se manifester mais non se réaliser.
Dans la MQB, on veut et on peut grimper cette pyramide.
La MQB est issue d’une culture participative ancienne et de terrain. Incarnée par un de ses fondateurs Hafid EL ALAOUI, cette culture suscite un désir de fraternité, d’équité et de liberté. La participation des habitants dans l’élaboration de projets locaux et la restauration d’un véritable pouvoir sur la gestion des affaires de la cité, c’est ici l’enjeu essentiel pour réintégrer « les quartiers » au reste de la ville et modifier le regard que cette dernière porte sur ses banlieues.
La participation des habitants à la rénovation de leur quartier s’inscrit en plein dans
la réconciliation entre urbs et civitas. Réconciliation qui devrait être l’enjeu principal de la politique de la ville de Toulouse.
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