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L’EXPULSION EST UNE POLITIQUE CONTRE LE PAYS, POUR ECRASER LES GENS. IMPOSSIBLE DE COMBATTRE LA POLITIQUE SARKOZYSTE SANS COMBATTRE L’EXPULSION.

INTERVENTION PUBLIQUE le SAMEDI 18 AVRIL, 15 HEURES, PLACE DU CAPITOLE

Article proposé le mercredi 15 avril 2009, par Jean-Louis


Comprenez bien le message : 26 000 expulsions : un chiffre pour frapper les esprits, un chiffre à débattre (trop ? Pas assez ?) pour gagner l’adhésion sur le fond, sur l’idée même de l’expulsion : il serait normal de rayer des gens du pays, tout comme il serait normal de rayer des ouvriers d’une usine, des travailleurs d’une entreprise, des élèves d’une école, etc…..
L’expulsion, c’est quand l’état fiche les gens, les contrôle, rentre dans leur vie pour décider qu’ils n’ont pas à être là où ils sont, à vivre avec qui ils vivent, à étudier, à se soigner, à travailler, qu’il faut les éliminer du pays. Vous, votre famille, vos amis, votre travail, votre vie : rien de tout cela ne compte.

Voilà ce que signifie ce message-là : C’est l’Etat et lui seul qui peut et doit décider de la vie des gens, de leur importance, de leur place, de leur existence. C’est l’Etat et lui seul qui peut et doit décider qui compte ou pas.

L’expulsion est une politique contre le pays, qui gangrène la société en profondeur.

Comment croyez-vous que ça se passe ? D’abord des policiers viennent repérer si les gens sont là, à quelle heure ils partent au travail… Puis c’est les coups de poing sur la porte au petit matin « police, ouvrez », les policiers qui entrent arme au poing, qui embarquent les gens sans même leur laisser le temps de faire les valises, pour les mettre directement dans l’avion ou les emmener au centre de rétention. C’est la police qui débarque sur le lieu de travail, contrôle tout le monde, menotte l’ouvrier pour l’expulser.
C’est l’humiliation très profonde d’être traité en criminel sans avoir rien fait de mal, la séparation brutale avec la famille, les amis, les collègues … Le sentiment de ne pas compter. En plus violent, c’est le même choc que le licenciement brutal.

L’état décide pour les étrangers sans-papiers, leurs familles, leurs amis, mais Il décide aussi pour les fonctionnaires et tous ceux qui sont en contact avec le public et reçoivent des ordres pour collaborer avec cette politique.
Voyez les attaques et les sanctions contre les enseignants désobéisseurs, contre les juges indépendants, contre les bénévoles qui aident des sans-papiers, contre tous ceux qui mettent de la mauvaise volonté à persécuter les gens, qui y voient une contradiction avec leur mission de service public ….A un degré ou à un autre, tout le monde est touché par cette politique de l’expulsion, de l’élimination. C’est comme une gangrène qui s’étend dans le pays, pour réduire les gens à rien.

C’est une politique pour les puissants, pour « ceux qui comptent » et qui se sentent encouragés à jeter les autres, « ceux qui ne comptent pas » hors des usines et des entreprises. Voyez ce qui se passe partout : les licenciements massifs, les réformes pour détruire l’éducation, la santé pour tous.

Dans ces temps de crise, de licenciements, de précarité….pensez-vous vraiment pouvoir vous battre pour la justice et les droits, tout en laissant éliminer une partie des gens du pays ?

Par la terreur, l’état cherche à imposer l’idée qu’il n’y a pas d’autre politique possible que la sienne, qu’on ne pourrait pas s’opposer à lui. Nous, nous en avons décidé autrement, en nous engageant dans la construction d’une autre politique, que nous appelons « une politique du côté des gens », où on ne cherche pas de places, une politique basée sur l’égalité et le respect, chacun peut décider d’en être !
Elle se constitue autour de principes pour tous :

• LE PAYS EST CELUI DE TOUS CEUX QUI Y VIVENT, A EGALITE.

• CHACUN COMPTE. PERSONNE NE COMPTE PLUS QU’UN AUTRE

• LES DROITS DOIVENT ETRE POUR TOUS, SINON CE SONT DES PRIVILEGES.

• L’OUVRIER COMPTE, SON TRAVAIL COMPTE. L’ETAT DOIT LE RECONNAITRE.

On peut se mobiliser contre les contrôles d’identité et les rafles, témoigner, participer aux initiatives que nous organisons.

On peut combattre la loi CESEDA, loi de persécution, exiger son abrogation, et gagner la régularisation des gens qui vivent ici !

On peut se déclarer ami des sans-papiers, s’organiser contre l’expulsion, en parler autour de soi, expliquer sa signification politique profonde.

Venez nous rencontrer pour en discuter lors de notre intervention publique le
SAMEDI 18 AVRIL, 15 HEURES, PLACE DU CAPITOLE

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d’ici, et leurs amis

Mail : ouvriersgensdici free.fr
Site : http://ouvriersgensdici.free.fr

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