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Les traumatismes psychologiques

Article proposé le jeudi 5 septembre 2002, par L’Equipe de T-O-Mirail


L’explosion d’AZF a causé de nombreux dégâts matériels visibles à l’ œil nu, d’autres conséquences, celles-là d’ordre psychologique ont pu être observées chez les personnes sinistrées. Les psychologues distinguent le stress aigu post traumatique de la névrose traumatique survenant à la suite d’un événement à la fois violent et inattendu. Les symptômes spécifiques de cette dernière peuvent apparaître à court ou moyen terme et se présenter sous la forme de comportements agressifs à l’égard de l’entourage et de l’environnement proche de la personne.

C’est comme si après une première réaction de type émotionnelle, le psychisme tout entier se restructurait autour de l’événement traumatisant. Ce dernier est revécu de façon persistante au travers de flashs se manifestants la journée ou encore sous la forme de cauchemars.

Dans les cas extrêmes on peut être confronté à des comportements de prostrations, voire de stupeur. La personne se replie sur elle-même en adoptant des attitudes de défense contre tout objet pressenti comme étant un agresseur potentiel. On observe alors un net désintérêt pour toute les activités sociales qui se traduit par un comportement de retrait, enfermant l’individu dans une sorte d’apathie.

Enfin, un dernier signe clinique spécifique de la névrose post-traumatique réside dans le débordement émotionnel. Il s’exprime par des accès de tremblements, des crises de larmes, des agitations corporelles, avec une réaction excessive aux bruits.
Ces signes cliniques peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années et diminuer avec le temps sans toutefois disparaître. La personne en état de souffrance nécessite une prise en charge psychologique.

D’autres symptômes peuvent être repérés comme étant la conséquence directe d’un état de stress généré par la catastrophe. Les plus fréquents que nous ayons pu rencontrés sont l’énurésie, les troubles de la concentration, les problèmes de sommeil chez les enfants, ce qui entraîne inévitablement des difficultés dans leur scolarité. Certains adultes nous disent avoir encore, un an après, la sensation que le sol se dérobe sous leurs pieds ou sursauter au moindre bruit. On observe enfin une augmentation considérable des cas de surdité, d’hyper sensibilité acoustique et d’acouphènes.

Célia

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