D’origine allemande, je travaille à TO7 étant objecteur de conscience depuis Septembre 2009. L’année de mon service s’arrête en août avec la fermeture d’été de l’association.
Pourquoi suis-je ici ?
Convaincu depuis longtemps de l’importance de l’entente franco-allemande, je voulais apprendre les parallèles et différences de nos deux pays voisins.
Pour moi, le Mirail, ce n’est non seulement un lieu de travail où je passe mon service obligatoire mais un véritable terrain d’apprentissage. Ici, j’apprends pour la vie.
La France, ses qualités et défauts, elle ne s’apprend pas en chiffres en cours. Pour découvrir la France, il ne faut pas faire une visite touristique à Paris ou participer aux échanges-scolaires. Au contraire, la réalité française ne s’exprime pas aux Champs-Elysées, mais aux quartiers populaires comme le Mirail. C’est ici où l’individu est confronté à la société avec ses droits et devoirs, ses urgences, sa culture.
Accueillir une personne, discuter et l’accompagner à faire ses démarches permet de regarder et découvrir en détail qu’est-ce la situation et quels sont les moyens donnés pour l’affronter.
La diversité des secteurs de démarches : famille, retraite, chômage, santé, logement, etc. m’a plutôt étonné. Y penser et s’en renseigner le plus tôt possible non à cause de raisons personnelles mais collectives, c’est l’engagement que chaque jeune adulte devrait réaliser. Car c’est lui qui contribue à la société le plus longtemps.
Au Mirail j’ai fini par comprendre ce devoir social.
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