Le « B-A, BA » c’est l’association de 2 lettres de l’alphabet qui permet de produire une syllabe. Elle est élémentaire parce que c’est en principe celle qu’on apprend au tout début du décryptage de la lecture, mais aussi parce qu’elle est simple, sans difficulté phonétique.
Mais la notion du « B-A, BA » s’est largement étendue : il y a le B-A, BA des besoins de base d’un individu ; avoir juste de quoi se nourrir, manger à sa faim ; ou encore répondre à des règles d’hygiène primaires ; pouvoir se laver régulièrement.
C’est aussi pouvoir reposer son organisme cycliquement, ce qui signifie avoir un abri décent permettant de prendre un minimum d’heures de sommeil.
Et puis, il y a encore le « B-A, BA » relationnel : le respect, l’écoute et l’accompagnement, donc l’acceptation de celui qui est Autre, avec son passé, son éducation, sa culture.
On peut étendre indéfiniment ce listing de minimums initiatiques à maîtriser, et cela devient subjectif car tout le monde n’a pas les mêmes priorités, la même politique.
Cependant, le constat que l’on peut faire aujourd’hui c’est qu’aucune de nos sociétés ne peut prétendre qu’elle pourvoie pleinement au minimum primaire vital de tous : il y a toujours et partout des analphabètes du boire, du manger, du logement…
Pourtant, ne nous y trompons pas : l’analphabète n’est pas celui qui ne sait pas par manque de capacité, mais celui à qui on n’a pas donné les moyens d’apprendre.
La solidarité se joue là : offrir à tous l’opportunité d’accomplir son parcours en commençant par le « B-A, BA » vital.
Catou
RSS 2.0