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Manifestation le 22 février à 15h, place du Capitole

A l’appel du Rassemblement des sans-papiers, ouvriers, gens d’ici et leurs amis

Article proposé le mardi 18 février 2003, par Jean-Louis


Ci-joint, les 3 textes d’appel à notre manifestation :

Si une dénonciation anonyme fait force de loi, ça en dit long sur la loi !

VENEZ A NOTRE GRANDE MANIFESTATION DU SAMEDI 22 FEVRIER, A 15 HEURES,
PLACE DU CAPITOLE

A Toulouse, en janvier des policiers, mandatés par le Procureur de la République sont venus chez un couple, pour constater « l’absence de vie commune » dans le but avoué de retirer à l’épouse sa carte de séjour .
Les policiers prétendaient détenir des preuves formelles démontrant qu’il s’agissait d’un « mariage blanc ». Preuves qui consistaient en fait en une lettre de dénonciation anonyme, signée d’une « bonne citoyenne ».

En France, aujourd’hui, n’importe quel jaloux peut régler ses comptes par l’intermédiaire de la police et l’envoyer persécuter les gens, sans même avoir besoin de se nommer !
En France aujourd’hui, au lieu d’assurer la tranquillité publique, la police de la République devient l’instrument des vengeances personnelles !

On a connu ça, il y a 60 ans, quand la police de Vichy arrêtait des gens dénoncés comme résistants ou juifs par leurs voisins, qui ensuite vidaient leur appartement et piquaient leurs meubles.
A l’époque aussi, les mouchards se disaient « bons citoyens » et accusaient leurs victimes de ne pas êtres « de bons français » .

Ce qui rend cette situation possible aujourd’hui, c’est la loi des 10 ans de Jospin/Chevènement, appliquée par Raffarin/Sarkozy, qui oblige les gens à vivre et travailler pendant 10 ans sans aucun droit avant de pouvoir être régularisés.

Cette loi crée une catégorie de gens à part, vulnérables à toutes les persécutions. Pour la justifier, les gouvernements traitent les ouvriers sans-papiers comme des délinquants, et refusent de les reconnaître comme ouvriers du pays et de leur donner les droits de leur travail.

Cette loi crée une suspicion généralisée des administrations à l’égard des sans-papiers et de leurs familles, toujours soupçonnés de « frauder », et favorise les « 2 poids, 2 mesures » : Ainsi, une dénonciation anonyme est considérée par le Procureur comme une « preuve formelle », mais des témoignages personnels, signés, accompagnés de la photocopie de la carte d’identité n’ont aucune valeur pour obtenir les papiers !
On en arrive à cette situation atroce, où les préjugés sont tels que n’importe quelle calomnie, si elle va dans le sens de cette loi, est considérée par l’administration comme une vérité.

LA LOI DES 10 ANS EST UNE MAUVAISE LOI, UNE LOI DE PRESECUTION, QUI PERMET TOUTES LES DERIVES. IL FAUT L’ABROGER !

LES SANS-PAPIERS SONT DES GENS DU PAYS, ILS VIVENT ET TRAVAILLENT ICI. IL FAUT REGULARISER !

La société dans laquelle on vit, c’est l’affaire de chacun. Si on accepte et qu’on laisse se développer ce type de pratique, si on admet que des gens dans le pays soient persécutés en notre nom, si on confond « mouchard » et citoyen, on sait où ça mène.

Le Rassemblement des Sans-papiers, ouvriers, gens d’ici, et leurs amis

REJOIGNEZ LA BATAILLE DU RASSEMBLEMENT
POUR LES DROITS POUR TOUS ET POUR LA VRAIE DEMOCRATIE.

ARRET DES CONTROLES ET DES EXPULSIONS !
L’ouvrier est-il un criminel ?
Le travail est-il un crime ?

Il faut arrêter les contrôles de police sur les chantiers, dans la rue pour aller au travail. Les criminels sont ailleurs. Les ouvriers ne font pas de mal à la société, pourquoi le gouvernement les pourchasse sans cesse ?
Le gouvernement nous présente comme des gens nuisibles à la société : Comment des ouvriers peuvent-ils nuire au pays ? Comment le travail peut-il nuire à la société ?

Les ouvriers, c’est un trésor humain et économique du pays. La France a besoin de ses ouvriers. Au lieu de nous donner les droits de notre travail, ce gouvernement fait comme les précédents, il nous pourchasse et nous désigne comme des ennemis du pays.
Ca suffit. Il faut réfléchir à l’endroit : il faut dissocier la question de l’ouvrier et des droits du travail, de la police et de la sécurité. Qu’est-ce que ça veut dire quand l’ouvrier dépend du ministère de l’intérieur et non du ministère du travail ? Qu’est-ce que ça veut dire quand la police peut arrêter directement un ouvrier à son travail, sans qu’il ait commis le moindre délit ? C’est en France que ça se passe. Vous appelez ça la démocratie ?
Où est la tranquillité quand la police, au lieu de protéger les ouvriers du pays les maltraite et les persécute ?

Le gouvernement criminalise l’ouvrier, cela montre simplement que pour lui l’ouvrier ne compte pas, le travail ne compte pas, les gens ne comptent pas . On le voit bien avec tous les licenciements en cours. La façon dont le gouvernement traite l’ouvrier sans droit, ça indique comment il considère l’ensemble des ouvriers : comme rien !

La chasse aux sans-papiers, c’est pour masquer l’incapacité du gouvernement à assurer la tranquillité. Les expulser, c’est briser leur vie et leur avenir.
L’expulsion ce n’est pas l’intérêt des gens. C’est la négation de toute une vie, des années passées ici, du travail accompli, des liens familiaux et amicaux crées. Ca se passe dans l’ombre, seul, on ne peut pas voir la famille ni les amis, on est humilié, traité comme un criminel, parfois arrêté et menotté sur le lieu de travail, en route pour le travail, alors qu’on n’a rien fait de mal : notre tort est de travailler sans droit. Dans la balance, la vie de la personne, son travail, ses années ici, c’est zéro, ça ne compte pas !
Au Rassemblement, on se bat pour changer ça, parce que ce n’est pas inévitable, ce n’est pas une fatalité, c’est une politique !

Nous sommes des ouvriers, nous voulons les droits !
Nous sommes ici, nous sommes d’ici !
Ouvriers ça compte, le travail ça compte !
Les contrôles, c’est un prétexte pour trouver et expulser les sans-papiers !
Arrêt des contrôles et des expulsions ! Il faut une régularisation générale !

Le Rassemblement des Sans-papiers, ouvriers, gens d’ici, et leurs amis

REJOIGNEZ LA BATAILLE DES OUVRIERS SANS DROITS,
POUR LES DROITS POUR TOUS, POUR UNE VRAIE DEMOCRATIE !

VENEZ A NOTRE GRANDE MANIFESTATION DU SAMEDI 22 FEVRIER, A 15 HEURES,
PLACE DU CAPITOLE

Nous travaillons, nous voulons les droits de notre travail !

Ouvriers du bâtiment, de l’agriculture, du nettoyage, serveurs, vendeurs sur les marchés, c’est nos métiers. Nous travaillons dur. Mais nous n’avons aucun des droits de notre travail : ni la Sécu, ni la retraite, ni les intempéries, ni les congés, ni le chômage ou la prime de précarité, rien…
Le gouvernement est au courant depuis longtemps, comme l’était le gouvernement précédent., et comme le reconnaît officiellement la Secrétaire d’Etat à la Solidarité Nationale, qui veut nous supprimer l’Aide Médicale sous le prétexte que « certains sans-papiers ont des revenus ». Mais nous ne nous cachons pas, nous disons partout depuis des années que nous avons des revenus, et que ces revenus proviennent de notre travail. Nous manifestons pour cela, nous avons récemment écrit au premier Ministre pour lui demander de nous faire dépendre, non du Ministère de l’Intérieur, mais du Ministère du travail

Assez d’hypocrisie, nous devons avoir le droit de cotiser à la sécurité sociale à notre nom, comme les autres ouvriers du pays. Nous ne voulons pas de soins gratuits, nous voulons l’égalité et la justice, nous voulons être reconnus comme ouvriers du pays et traités comme tels. Ca veut dire être régularisés et pouvoir travailler légalement.
Nous ne sommes pas des mendiants, nous ne demandons pas la charité. Nous sommes des ouvriers, des hommes, des femmes de ce pays, et nous nous battons pour être reconnus et respectés à ce titre.
Quand le gouvernement nous oblige à travailler sans droit, il organise un vol puisque nous sommes privés de droits.

Sarkozy défend la loi de Chevénement/Jospin qui nous oblige à travailler 10 ans sans aucun droit avant de pouvoir être régularisés. 10 ans qui ne nous compteront pas pour la retraite, pour le chômage, pour rien. 10 ans pendant lesquels nous pouvons être arrêtés, expulsés, sans avoir commis le moindre délit, simplement parce que nous travaillons sans droit en France ! 10 ans pendant lesquels nous ne devons pas sortir de France, ou bien le compte reprendra à notre retour sans tenir compte des années déjà passées ici. Certains d’entre nous ne connaissent leurs enfants que par les photos
Nous sommes ici, nous vivons, nous travaillons en France, nous ne voulons pas attendre 10 ans, ni 2, ni 3. Le gouvernement doit régulariser, pour que nous ayons de suite les droits de notre travail.

Notre bataille, c’est votre bataille aussi. Que pensez-vous d’un pays où un ouvrier peut être arrêté, menotté, embarqué et expulsé, simplement parce que l’état ne veut pas lui donner le droit de travailler légalement ? Que pensez-vous d’un pays où, pour le même travail, certains ont des droits et pas d’autres ? L’appelez-vous un pays démocratique ?
Nous, nous disons que la démocratie, c’est quand le gouvernement traite chaque habitant du pays à égalité, quand les droits sont pour tous, quand chacun est compté !

* NOUS SOMMES ICI , NOUS SOMMES D’ICI !
* REGULARISATION SANS CONDIITION DE TOUS LES SANS-PAPIERS !
* OUVRIER CA COMPTE , LE TRAVAIL CA COMPTE !
* LES DROITS DE SUITE, PAS DANS 10 ANS !
* POUR QU’IL Y AIT DEMOCRATIE, IL FAUT QU’IL Y AIT EGALITE !
* IL NE DOIT PLUS Y AVOIR UN SEUL OUVRIER SANS-DROIT : REGULARISATION GENERALE !
Le Rassemblement des sans-papiers, ouvriers, gens d’ici, et leurs amis

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