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TO7 s’indigne avec les « Recalculés »

Article proposé le mercredi 4 février 2004, par Jean-Pierre Nizet


Si je ne suis pas pour moi,
qui le sera ?
Mais si je ne suis que pour moi,
qui suis je ?

Rabbi Hillel

A To7, ce à quoi nous sommes appelés,
notre vocation, c’est tisser des liens de solidarité.
Cela est d’autant plus vrai que nous vivons dans une société où le « vivre ensemble » est de plus en plus perçu comme une contrainte, une servitude.

Cette déchirure du « collectif », cette montée des individualismes s’aggrave,
s’agrandit par le fait même de l’absence d’une véritable politique sociale.
La « France pour tous » n’était qu’un
slogan huileux.

Au XVIIème siècle, le philosophe anglais Hobbes était convaincu que la mission première de l’État consistait à préserver le bien commun et défendre l’intérêt
général à l’encontre de la pente naturelle de l’homme, à savoir le souci et la
satisfaction de soi.

Aujourd’hui, paradoxe étonnant, le
délitement du lien social est devenu une politique d’État.

Pour s’en convaincre, il suffit de
rencontrer les centaines de milliers de chômeurs qui se trouvent amputés de leurs droits aux Assedic et qui sont
littéralement jetés à la casse.

La Convention Unedic du 20 décembre 2002 (qui a reçu l’agrément du Ministère des Affaires Sociales) est une atteinte au Droit démocratique puisqu’elle modifie rétroactivement des droits réellement acquis.

Ces chômeurs ne sont pas que des
chiffres de statistiques.

Parmi eux, Sylvie, que nous venons
d’accueillir à To7.

Sylvie travaille depuis l’âge de 17 ans.

A 36 ans , elle est licenciée économique.
Licenciement qui représente pour elle un véritable traumatisme.

Non, le chômage n’est pas son choix !

Le mercredi 14 janvier dernier, elle a
reçu une lettre des Assedic lui annonçant la suppression de 210 jours d’allocations. Sylvie n’est plus perdue, elle est brisée !

Des cas comme celui de Sylvie, nous en
rencontrons tous les jours dans les trois Maisons de chômeurs de Toulouse depuis que nous avons décidé, ensemble, d’ouvrir une permanence pour toutes celles et ceux qui désirent mener une action en justice contre les Assedic Midi-Pyrénées.

Tous les jours, nous rencontrons des
chômeurs qui sont brutalement sortis de leur formation, sans revenus, des
chômeurs qui voient brutalement leurs projets de création d’entreprise anéantis, des chômeurs qui se retrouvent sans
ressources dont les traites continuent à courir …

Comment dire leur dégoût et leur
révolte ?

Ce qui se passe est vraiment dégueulasse et apparemment personne n’a l’intention de rechercher la boîte noire d’une société qui vient de s’écraser en ayant oublié sa mission première … le bien commun.

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