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VIVRE TRANQUILLEMENT DANS LE QUARTIER .

Article proposé le lundi 30 mai 2005, par Jean-Louis


VIVRE TRANQUILLEMENT DANS LE QUARTIER .

La violence , elle vient de plusieurs côtés :

* Elle vient de la vie dure de beaucoup dans le quartier, qui ont des métiers ouvriers souvent précaires.

* Elle vient de la mairie et de la préfecture, avec les destructions d’immeubles et l’incertitude du lendemain pour ceux qui sont relogés comme pour ceux qui restent :

Pour ceux qui sont relogés ailleurs, certains ne savent même pas encore où, quand, et à quel prix.

Pour ceux qui restent, mais qui ignorent s’ils pourront payer les nouveaux loyers et les charges qui vont avec.

* Elle vient des interventions policières agressives, qui malmènent les habitants, traite tout le monde en délinquant sans pour autant arrêter les voyous et les trafiquants.

* Elle vient des délinquants, qui agressent les habitants, volent, menacent, cassent les voitures et rendent la vie impossible aux familles, les poussant au départ.

* Elle vient de l’agressivité générale, des petites incivilités, qui enveniment les problèmes.

* Elle vient encore des partis, gouvernement, medias, de l’image qui est donnée sans arrêt des habitants du quartier comme étant des suspects, des gens à problèmes, des assistés, des gens « à part ».

Par rapport à ce constat, il y a deux façons de réagir :

• soit on le prend comme une fatalité, et on cherche une solution individuelle. C’est le cas de beaucoup de familles qui ne supportent plus les tensions dans le quartier, et cherchent à partir, souvent dans de mauvaises conditions. Ca ne règle rien, et ils retrouvent plus loin les problèmes qu’ils ont fui, souvent aggravés par l’éloignement et le sentiment d’échec.

• soit on s’organise pour changer la situation là où on est. Il y a des choses à faire :

* Par exemple, par rapport au GPV et à la réorganisation du quartier :
Pour ceux qui sont relogés, ils doivent exiger de savoir : où précisément (y a-t-il des transports, des écoles, des administrations, des commerces ?…)
A quel prix ? Si le loyer est trop élevé pour les revenus, ce n’est pas possible.
Pour ceux qui restent, il faut prévoir et ne pas attendre de se retrouver dans l’impossibilité de régler les nouveaux loyers et charges.

* Sur la présence policière : elle est nécessaire, puisqu’il y a délinquance, mais elle doit avoir pour but de protéger les habitants, et non de les agresser. Pour être efficace, la présence policière doit être quotidienne, proche des habitants.
On veut une police pour apaiser les tensions, pas pour les attiser.

* Sur la délinquance : il faut être clair et ne pas tout mélanger : Caillasser les pompiers ou les infirmiers, ce n’est pas excusable. Voler son voisin, c’est un délit.
Réagir à la violence de la société par la violence contre son voisin, c’est stupide et injustifiable, et c’est une impasse qui ne mène qu’à la prison.

* Sur les partis, gouvernement, medias : la première chose, c’est de ne pas les suivre sur le terrain « quartier pourri, gens à problèmes ». Au contraire, il faut arrêter de se dévaluer. Dans les quartiers, il y a la population du pays tel qu’il est. On est des habitants comme les autres, on fait partie de la ville, on fait partie du pays.

Pour que les choses changent il faut que ceux qui veulent que ça change s’y mettent, sans attendre après les partis, les « responsables », ou les autres habitants. C’est ce que nous avons décidé, c’est ce que nous vous proposons de faire à partir des points ci-dessus.

« La France, pays de tous ceux qui l’habitent »

Pour la paix civile et l’entente entre les gens.

Pour nous contacter : quartpop free.fr
Toulouse, le 18/05/2005

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