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Mobilisation autour des sans papiers au Mirail

extrait du magazine le Sept 119, mai 2007

Article proposé le lundi 7 mai 2007, par Brigitte Touillet


Mi-mars, Rabiou, notre ami conteur, était arrêté par des policiers en civil, alors qu’il sortait de la médiathèque avec sa compagne. Seul couple noir parmi les passants, ils sont aussi les seuls que les policiers ont encadrés et à qui ils ont demandé leurs papiers. Rabiou a été embarqué, placé en garde à vue, puis en rétention à Cornebarrieu.

Sitôt la nouvelle connue à TO7 et dans le quartier, tous les amis, avec l’aide du « Rassemblement des ouvriers gens d’ici et leurs amis », se sont mobilisés, et ont organisé un rassemblement place Abbal, où nous étions nombreux. Le lendemain, tous ceux qui le pouvaient se sont rendus au Tribunal administratif, où Maître Chambarret gagnait la libération de Rabiou. Après plusieurs années de clandestinité, Rabiou vient enfin d’obtenir un itre de séjour provisoire d’un an.

Pendant les vacances de Pâques, un autre ami, Mohamed Salah Maamouri, dont chacun connaissait le visage par les photos de l’expo présentée à TO7 en avril (voir en couverture intérieure), était arrêté sur son chantier dans le Tarn et Garonne. Ouvrier maçon de 58 ans, qui vit en France depuis 17 ans, il quittait le chantier comme un criminel, encadré par la police et se retrouvait en garde à vue, puis en rétention.

Au tribunal administratif, là encore, une grosse trentaine d’amis s’était déplacée. La préfecture de la Haute-Garonne n’ayant pas communiqué son dossier, le juge a confirmé l’arrêté d’expulsion. Le lendemain, une délégation du Rassemblement obtenait une audience à la préfecture, pour discuter de sa situation.

Le même jour, notre ami passait au tribunal d’Instance où ses avocats (Maître Vintroux et Maître Chambarret) faisaient appel pour demander l’assignation à résidence. Rép onse favorable : Mohamed Salah était libéré, la préfecture s’étant engagée à réexaminer son dossier.

Ces deux exemples prouvent que la solidarité et la mobilisation sont payantes. Si Rabiou et Mohamed n’avaient pas été organisés au sein du Rassemblement, si personne n’avait manifesté, ni l’un ni l’autre ne serait là pour témoigner aujourd’hui.

Mais il faut aller plus loin, se mobiliser et mobiliser autour de nous contre les contrôles de police qui permettent ces arrestations. Il faut exiger enfin l’abrogation de la loi CESEDA Sarkozy qui enlève toute possibilité de régularisation à des hommes, des femmes et des enfants qui vivent ici, parmi nous, depuis des années souvent.

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