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Mixité sociale et prévention à la Case de santé

Article proposé le vendredi 21 décembre 2007, par Marie-Laure


Installée depuis août 2006 place Arnaud Bernard, La Case de Santé propose consultations de soins et de prévention à tous les habitants du quartier. Un concept novateur.

La Case de Santé se présente comme un « promoteur de Santé ». Peu connu en France, ce terme est courant dans beaucoup de pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. Le promoteur de santé y joue un grand rôle auprès de la population pour la prévention et l’accompagnement social pour la nutrition, la contraception, la santé en général. Le logement et l’environnement social sont aussi abordés car l’insalubrité de certaines habitations et l’isolement social peuvent aggraver l’état de santé de personnes déjà fragilisées.

L’activité de l’association consiste en un suivi médical assuré par deux médecins généralistes, une infirmière et une promotrice de santé, initialement éducatrice spécialisée. L’équipe vient d’être complétée récemment par une nutritionniste. Elle assure pour l’instant un suivi individuel et prévoit de faire un suivi collectif d’ici peu ; toutefois, nous sommes loin des discours diététiques habituels qui sont souvent culpabilisants et peu attractifs. Ici, la diététique sera associée à des « ateliers –cuisines » où chacun(e) pourra allier la cuisine-santé à la cuisine-plaisir.

Loin de vouloir réserver son accueil aux seuls titulaires de la C.MU, la Case de Santé a une volonté de mixité sociale. Aisé ou pauvre, tout le monde est reçu et soigné : sortants de prison, habitants du quartier, étudiants de l’Ecole de Commerce située non loin de là, SDF…

A La Case de Santé, soins et prévention sont intimement liés. L’idée de « mélanger les genres » est assez nouvelle en France et vient en fait du Canada. Recevoir les personnes lorsqu’elles demandent un soin médical permet une bonne accroche pour la prévention dans de nombreux domaines.

Un des promoteurs de santé nous confie : « C’est au cours de visites pour des soins qu’on se rend compte que certaines personnes sont très mal informées et n’ont jamais eu d’examens de routine. Il s’agit souvent alors de personnes dans la précarité. A l’opposé, des personnes aisées et instruites sont presque sur-suivies médicalement. Dans le cas des suivis de grossesse, c’est flagrant. »

A l’heure où l’individualisme augmente, où les écarts se creusent entre les riches et les pauvres, où les franchises médicales viennent sanctionner durement ces derniers, il est rassurant de voir naître des projets qui vont à contre courant de la médecine à deux vitesses.

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