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Collège : de l’égalité des droits à l’égalité des chances

Article proposé le jeudi 3 juillet 2008, par Dominique Dath


Grève, manifestations. Au Mirail, la communauté éducative est en colère. Des postes seront supprimés au Collège de Bellefontaine, pas à celui de Reynerie. Pourtant les enseignants ne voient pas l’avenir en rose.
Avec la suppression de la carte scolaire, les établissements vont être mis en concurrence. On fait croire aux parents qu’ils auront la liberté de choisir. En réalité, ce sont les meilleurs élèves qui seront choisis.
Par ailleurs, la disparition des BEP et la mise en place des bac pro en trois ans vont exclure de ces filières un nombre important d’élèves. Ces nouvelles dispositions posent aussi des problèmes d’organisation à l’intérieur même des lycées.

Les heures sont affectées en mars, les élèves en juin, le traitement se fait par établissement. A l’intérieur des établissements la concurrence devient également une méthode de gestion : les enseignants sont incités à travailler à moyens constants tout en ayant recours aux heures supplémentaires.

Très concrètement, un dispositif tel que la 3ème insertion actuellement organisé partout de la même manière serait individualisé selon les collèges. Les équipes pédagogiques proposeront des projets, les moyens seront attribués chaque année et si les résultats sont insuffisants, les moyens pourront être supprimés. Tout ceci dresse un portrait de l’Education nationale qui glisse peu à peu dans un processus marchand.

Le personnel enseignant rattaché au syndicat Sud dénonce : « nous sommes un des derniers morceaux du service public avec l’hôpital, on cherche à faire disparaître l’idée même de
solidarité. Qui a envie de travailler à long terme dans de telles conditions ?
Nous sommes passés de l’égalité des droits, avec un engagement collectif à l’égalité des chances, avec son caractère aléatoire et un discours culpabilisateur vis-à-vis des parents d’élèves. La responsabilité est portée uniquement sur l’individu. »
La grève du 15 mai s’inscrivait pour les enseignants dans la lutte pour le maintien de l’accès au savoir pour tous.
Madame Panabière, principale du collège Reynerie veut encore y croire. Elle met en avant les moyens du Réseau Ambition Réussite. « Dans un contexte général difficile, ils restent très importants. D’autre part, nous avons des comptes à rendre à l’institution et aux parents d’élèves et devons utiliser tous les moyens qu’on nous donne. Mais il faut continuer à transmettre aux élèves l’idée que la réussite scolaire peut encore constituer une promesse d’avenir. »

Dominique DATH

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