bonjour,
Habitant du Satie, de retour d’une répétition sur le travail des ombres, j’ai rencontré les trois équipes d’architectes en visite sur le quartier, accompagnés de Mr Godec et de Maya son assistante.
Je les ai invités à mon appartement, puis je continuais, avec eux, la promenade : rue de Kiev, le Varèse, le jardin du Château, pour finir à la faculté dans les locaux de la fabrique urbaine, où avait lieu la présentation des équipes, le 3 février 2010.
Lors du tour de la Reynerie avec Mr Godec et les architectes, la promenade avec quelque chose de surréaliste. Ils semblaient découvrir une autre planète, Mars ou la Lune eut été autant surprenante que cette ballade dans le quartier.
Sur les trois équipes,la première s’excusa de l’absence de leur chef de projet, je ne compris rien du discours qui suivit…
Les deux autres équipes présentèrent leurs réalisations, en maîtrise d’ouvrage et restructuration d’ensembles…
Une à retenu mon attention, peut-être sa jeunesse, le fait que j’ai longuement parlé avec le paysagiste de l’équipe Devillers, la clarté de leur propos, leur engagement sur la qualité des espaces verts, un questionnement et une curiosité dans la découverte de ce quartier.
Comme tout appel d’offre, il est important de voir le cahier des charges auquel il doit répondre…
La fabrique culturelle : Un vis de forme éclairant…
Juste une question !
Quelle population vit au grand Mirail, et de quelle culture est-elle issue ?
Des diplômés, des ingénieurs, des universitaires ?…
Quand la mairie prétend ouvrir l’Université sur le Mirail, il eut été plus judicieux d’implanter la fabrique culturelle sur la Reynerie, que dans l’espace universitaire.
Que les universitaires descendent de leur chaire et viennent offrir en partage leur connaissance pour enrichir le débat et ouvrir l’esprit, au lieu de se refermer sur leur acquis et prérogative.
Cette fabrique culturelle implantée, en place, de la future maison de l’image, que la Mairie impose, pourrait accueillir des conférences, des débats des échanges avec les cultures vivantes et ignorées du pourtour du bassin méditerranéen, que les habitants du grand Mirail ont en partage.
Un lieu ouvert sur ces cultures qui furent le berceau de notre Humanité.
Une immense Agora où se rencontre, des intellectuels, des écrivains, des artistes, des politiques, du Magreb, de l’Afrique, du Moyen Orient, de l’Asie, un pont de culture revivifiée, une reconnaissance que l’autre fait partie de nous, que nous nous enrichissons dans cette identité multiple et variée.
Imaginons que cela soit possible, demandons que cela soit réalisé avec l’esprit de la lettre.
Ce n’est pas en ajoutant pierre sur pierre, que l’on créer une nouvelle humanité, mais construire dans le coeur des hommes, cela seul peut permettre d’envisager un avenir serein sur le Mirail.
Bien sur je rêve, mais « rêver le monde c’est le créer » dixit Ray Mundo.