T-O-Mirail Reynerie Bellefontaine Bagatelle Pradettes Faourette Lafourguette Mirail-Universite Basso-Cambo tous les quartiers
Accueil > Les Associations > Les associations du quartier > TO7 > Les articles du Sept > Le Sept Numéro 144 - Décembre 2012 > Le CREA et le projet du Centre social autogéré

Le CREA et le projet du Centre social autogéré

Article proposé le jeudi 24 avril 2014


JPEG - 10.6 ko

L’émancipation
collective comme
perspective.

Créé par le CREA (ex « Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion », devenu « Campagne de réquisition d’Entraide et d’Autogestion ») le Centre Social Autogéré est un essai, une expérience de réappropriation qui ouvre des perspectives pour faire face à l’extension de la misère. Nous voulons aider celles et ceux que notre démarche inspire à se former en collectifs, à ouvrir de nouveaux lieux et à tisser un réseau de résistances et de solidarités qui se renforcent et préparent, ici et maintenant, les bases d’une société égalitaire et libertaire.

Face à l’extension continue de la misère économique, sociale et politique et au
désengagement des États, les peuples découvrent qu’ils doivent se débrouiller par eux-mêmes et se donner la main. Les centres sociaux autogérés émergent comme une nécessité : nous avons besoin de lieux libres et gratuits pour nous loger, nous organiser, inventer des modes de vie égalitaires et poser les bases d’une émancipation collective.

D’autre part, dans les pays dominants, la spéculation et la privatisation laissent vides et inutilisés de plus en plus de bâtiments.

Le Centre social autogéré a pour objectifs généraux de participer à la réappropriation de nos vies et de nos villes, de nous aider à Lutter et à nous organiser contre toutes les formes de
misère et de domination (capitalisme, racisme et sexisme) et de favoriser la création d’espaces populaires, de partage des savoirs et
d’entraide. Il a pour objectifs plus particuliers de réquisitionner des lieux vides pour loger des familles et des précaires, d’inventer des
pratiques de vie collective basées sur l’égalité et l’autogestion, et d’accueillir des activités
culturelles et sportives, libres et gratuites.

Quelques repères :
Depuis plusieurs années, les membres qui composent le CREA cherchaient, avec
d’autres, un lieu qui permettrait de créer un centre social autogéré sur Toulouse.

Le 31 mars 2011, les travailleurs sociaux du Groupement pour la défense du travail
social (GPS) décidaient d’occuper la cathédrale Saint-Étienne afin de dénoncer la
fermeture de plusieurs structures d’hébergement accueillant les personnes les plus fragiles, faute de budget pour pouvoir fonctionner. Expulsés par la police quelques heures plus tard et voyant la préfecture rester sourde à leurs revendications, ces mêmes travailleurs sociaux ont durci le ton en réquisitionnant une partie des anciens locaux de l’AFPA, situés 4 bis rue Goudouli à Toulouse.

Ce mouvement a rallié de nombreux sympathisants, dont les membres du CREA qui cherchaient depuis plusieurs années, avec d’autres, un lieu qui permettrait de créer un centre social autogéré sur Toulouse. Le CREA propose donc, lors de la deuxième Assemblée Générale, d’occuper la seconde partie des locaux de l’AFPA, un immeuble de 5 étages situé au 70 allée des demoiselles, appartenant au ministère de la cohésion et des solidarités (sic !) et abandonné depuis 2 ans.

Avec l’aide des habitants du quartier, de travailleurs sociaux en lutte, de militants et de passants, le CREA réaménage l’immeuble et, dès le 23 avril 2011, commence à accueillir des familles à la rue, les membres du collectif et toutes sortes d’activités libres et gratuites en direction du quartier et de la ville. Cela a permis à de nombreuses personnes de commencer à retrouver une stabilité et aux enfants d’avoir une rentrée normale dans les écoles du quartier. Une quinzaine d’ateliers et d’activités libres et gratuits ont commencé à se mettre en place, en lien avec le quartier : soutien scolaire, ateliers de français, ateliers mécanique et vélo, boxe, théâtre, chant, ateliers son et image, cantine, soutien juridique…

En un an le mouvement de réquisition
« Zéro personne à la rue » a permis à près de 200 personnes de trouver un toit, ce qui représente d’après la veille sociale environ 50% de l’ensemble de l’hébergement d’urgence des familles sur Toulouse.

Expulsions à répétition.
Après avoir été expulsés manu militari des locaux de l’AFPA le 28 août 2012, le collectif investissait début septembre un bâtiment de l’URSSAF situé au 22 rue Demouilles pour y réinstaller le Centre Social Autogéré. Malheureusement, le lundi 8 Octobre 2012, un commando déposé par hélicoptère, une trentaine de camions, plusieurs centaines de policiers ré-expulsent le centre social autogéré de Toulouse remettant à la rue sa centaine d’habitant-e-s dont 25 enfants. Cet immense bâtiment, laissé vide depuis 6 ans, est donc retourné au silence après un mois de vie,
d’expériences, d’activités diverses et de rencontres.

Et maintenant ?

La campagne de réquisition continue, principalement dans le quartier du Faubourg Bonnefoy, où plus d’une dizaine de maisons inoccupées ont été investies.

Vous pouvez rencontrer les membres du CREA et apporter votre contribution à la campagne de réquisition en vous rendant aux assemblées générales qui ont lieu chaque jeudi à 18hoo à l’atelier vélo participatif le SLOLI, au 9 rue du Faubourg Bonnefoy.

Si vous voulez plus de renseignements sur le CREA et le projet de Centre Social Autogéré, rendez-vous également sur le site internet : http://creatoulouse.squat.net

Le CREA

Répondre à cet article

Contact | SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0 | Florence Corpet, webmaster