T-O-Mirail Reynerie Bellefontaine Bagatelle Pradettes Faourette Lafourguette Mirail-Universite Basso-Cambo tous les quartiers
Accueil > Les Associations > Les associations du quartier > TO7 > Les articles du Sept > Le Sept Numéro 151 - Mars 2014 > L’EMPLOI

L’EMPLOI

Article proposé le mardi 8 juillet 2014


  • Le Mirail est un quartier prioritaire pour l’emploi avec parfois des contrats plus accessibles. Pourtant il y a un très fort taux de chômage surtout chez les jeunes et les femmes. Les chiffres sont donnés par l’INSEE.
  • Ce qui est fatiguant, c’est de rencontrer tout le temps le mécontentement. Je n’attends pas d’un candidat aux élections qu’il apporte toutes les solutions. Ça le dépasse, il n’est pas maître de la situation économique. Je suis pour que les gens parlent du chômage mais moi j’entends rien, j’entends que du mécontentement.

La précarité…
Elle a souvent été évoquée comme un des fléaux de l’emploi. Le travail « précaire » étant celui qui ne permet pas, tout en travaillant, de subsister dignement.

  • Il faut s’informer. Des jeunes qui cumulent 3 à 4 métiers travaillent toujours. Mais le SMIC est très bas et ne donne pas envie de travailler. Les jeunes, ils ont des projets : avoir une famille, etc. Le SMIC ne suffit pas pour assumer alors ils restent chez leurs parents.
  • Même les gens de plus de 30 ans, formés, avec un diplôme, sont dans la galère et la précarité. Les contrats sont des CDD d’un mois. Avec toujours ces questions : demain est-ce que j’aurais un emploi ? Tout l’argent gagné passe dans le loyer. Sécurité d’emploi avant tout !
  • Le débat politique en France est au niveau du journal « Voici ». On préfère parler de Dieudonné et on met de côté les questions du chômage.
  • Le travail précaire = montée du chômage.
  • Ras-le-bol des TUC, CES, TRUC , contrats aidés, … qui ne permettent même pas de vivre. Va-t-il falloir faire comme les allemands ou américains qui cumulent des emplois ? Est-ce qu’on veut ça ? Et nos familles ?
  • Les usines du quartier ont fermé, il va falloir cumuler plusieurs emplois pour vivre.
  • Les mamans seules vont faire des ménages. Et pendant ce temps les enfants sont à la rue.

Le traitement du chômage ou quand on pense plus au chômage qu’aux chômeurs.

  • La formation est un business. Tout le monde récupère de l’argent. Sauf le chômeur… L’emploi est traité comme un business.
  • Le chômeur est traité comme un produit à vendre aux entreprises par les organismes d’emplois.
  • Il y a beaucoup d’opérations emplois pour les jeunes : on les prend en formation dans le dispositif et total, il n’y a aucun résultat. On les rend au chômage. Il n’y a que des mesurettes pour l’emploi.
  • Et les jeunes diplômés qui partent de France. C’est tout bénéfice pour les pays qui reçoivent ces personnes dont on a payé la formation.
  • On raisonne la question du chômage en terme de place, lutte contre le chômage, d’emploi plutôt qu’en terme d’accords (ex. les 35 h). Il faut se dire : il faut que tout le monde dans ce pays ait assez pour vivre. Il ne faut pas ramener la vie sociale à la vie productive.

La Zone Franche Urbaine.
Implantée dans le quartier depuis 2004, la ZFU pose question.

  • Dans le quartier il y a une Zone Franche Urbaine (ZFU). L’entreprise devait prendre une personne du quartier pour 1 emploi sur 3. On est loin du compte ! Les entreprises ne jouent pas le jeu et les emplois offerts dans le quartier sont précaires. Les entreprises ont juste une boîte à lettres ici et empochent les aides. Le vrai problème c’est qu’il n’y a pas de contrôle !
  • Oui, sur les conditions d’embauche en ZFU : une femme de ménage embauchée 2h par jour = 1 emploi dans le quartier. Les emplois précaires comptent dans les effectifs pour bénéficier d’avantages fiscaux. Il n’y a que du précaire pour les gens du quartier !
  • Soi-disant on ne peut pas faire de CDD de moins de 24h par semaine. Sauf pour un grand nombre d’emplois précaires comme pour le ménage.

Immigration : « la France a un problème avec son histoire ».

  • Le premier Mohamed ou Kader, à niveau équivalent, à moins de chance que les autres en déposant son CV. La France a un problème avec son histoire et sa jeunesse d’aujourd’hui. Il y a des discriminations. La France doit se poser des questions.
  • Il y a un lien emploi-immigration. Dans les années 60, la France a appelé des immigrés. Et depuis 40 ans les patrons ont pris les sous et sont partis ailleurs. Les enfants des immigrés ne sont plus embauchés car il y a une concurrence de l’immigration. Les patrons ramènent les moins chers, les bulgares, les polonais, … où vont s’installer chez eux.

Les réseaux…
Les réseaux sont indispensables pour trouver de l’emploi. Comment les rendre accessible à tous ?

  • Si je n’ai pas de réseaux c’est parce qu’ils nous utilisent et puis nous jettent, pour défendre ma liberté de pensée et de conscience. Les réseaux sont indispensables pour trouver du boulot. Et ça c’est dramatique ! Tu te fais chier pendant des années, dans le froid, on te paye mal et puis on te jette après quand le réseau n’a plus besoin de toi.
  • Ces réseaux, politiques, sociaux, de connaissances… sont partout. C’est magouille et compagnie.
  • Comment se faire entendre ? Nous n’avons pas de réseau, pas de lobbying, pas de levier pour se faire entendre. Quand on est en difficulté, comment faire ?
  • Ces réseaux sont devenus une institution. On enseigne au demandeur d’emploi comment les constituer ou les utiliser.
  • Les réseaux politiques posent un problème de Démocratie. Les politiques ne doivent pas toujours croire qu’ils ont la bonne solution pour tous et venir l’imposer dans les quartiers. La question c’est : comment mettre les réseaux au bénéfice de tous ?

Répondre à cet article

Contact | SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0 | Florence Corpet, webmaster