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Le droit à la santé pour les ouvriers sans-papiers

Article proposé le jeudi 14 octobre 2004, par Gibson


La situation politique en France à l’heure actuelle est inquiétante. Celle des ouvriers sans droits l’est davantage.

Quand bien même on remarquerait le souci d’un certain changement, cela est beaucoup plus apparent que réel. Le fond est toujours le même : une impasse.
En effet, un regard sans critique ni recul sur le changement de quelques individus au gouvernement Raffarin pourrait faire croire à une volonté politique de remettre les choses en place. Je fais allusion ici à une diminution de pression du ministère de l’intérieur sur les sans papiers par rapport à son prédécesseur : illusion !
A mon avis, c’est là une formule trouvée pour apaiser les esprits après une défaite ostensiblement (selon le terme même cher à ce gouvernement) enregistrée aux élections passées face à la gauche… en attendant de revenir au galop.

Un gouvernement soucieux de ses sujets ne trace pas son programme d’actions sur la base de défaites subies, mais plutôt il anticipe son programme en tenant compte des vraies réalités du quotidien des gens, des problèmes existentiels qui se posent avec acuité (en l’occurrence celui des ouvriers sans droits).
Pour s’en convaincre, il suffit d’être attentif à la presse pour comprendre que, depuis son arrivée, le gouvernement actuel ne fait quasiment aucune mention à l’existence des droits des ouvriers sans papiers. Toute l’attention n’est présentement focalisée que sur la santé publique (ce qui du reste n’est pas mal).
Mais les sans-papiers n’ont-ils pas eux aussi droit à la santé ?

Comment chercher à résoudre le système de fraude avec la carte vitale, si par ailleurs on refuse de combattre le véritable facteur causal. ?
Accordez aux gens leurs droits (un logement sain et convenable, un travail non contraignant, des papiers…) et le reste viendra de surcroît.
Si un ouvrier a un logement sain, il n’attrapera pas de maladie à temps et à contretemps, et par voie de conséquence, il n’ira pas voir son copain pour lui emprunter sa carte. Il en est de même pour un ouvrier qui aurait un travail reconnu légalement ; il ne travaillerait pas au-delà de 35 heures comme une machine et donc ne tomberait pas tout le temps malade pour se faire soigner avec la carte vitale de son copain. Si cet ouvrier a ses papiers, il se fera soigner comme tout le monde.

Pour réformer la santé publique, il faut comprendre le système existentiel des gens et chercher à résoudre le problème en amont et non en aval.

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