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En souvenir de (nos) racines

Article proposé le mardi 31 mai 2005, par elsa


Un an après… me voilà dans le café de TO7, immergée dans la vie de quartier. Abandonnant à regret la conversation engagée sur la vie culturelle toulousaine, je m’« isole » pourtant sur une table, dans le brouhaha discret des discussions entre bénévoles et habitants, pour revenir à cet événement, l’exposition de mes photographies réalisées en juillet dernier, lors du festival « Racines », dans le quartier de La Reynerie.

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Proposer de réaliser des portraits dans le cadre du festival « Racines », cela représentait pour moi l’occasion de me confronter à la réalisation de portraits, chose que je n’avais jamais osé faire en voyage…car la photographie pour moi est liée au voyage, la photographie est un voyage… et dans ce quartier riche par ses couleurs, ces instants partagés dans un mini-studio de fortune, a été aussi un voyage dans le temps : le temps que mes modèles se sont accordé pour s’offrir une image d’eux-mêmes. Pour soi, pour les proches. Pour garder, pour offrir. Un voyage immobile dans le temps. Pour se souvenir ; pour plus tard.
Le temps s’est arrêté.
A l’heure des appareils numériques, où l’on peut voir l’image que l’on a capturée immédiatement, pas une seule personne ne s’est offusquée, ni même étonnée, du délai entre la prise de vue et la réalisation de l’image. Le temps ne compte plus lorsqu’on défie le temps. Pendant quelques instants, je me suis simplement rendue disponible à ces êtres pour leur offrir l’image d’eux-mêmes qu’ils avaient envie de montrer. Simplement.

Les portraits réalisés ces jours-là sont à la fois contemporains et d’un autre temps : réalisés en 2004, mais avec un appareil argentique, en noir & blanc, et virés parfois en sépia, parfois au bleu, parfois les deux. Ce qui donne un effet vieilli, « intemporel ». Le téléphone portable posé aux pieds d’une maman qui a pris ses deux enfants sur ses genoux paraît anachronique… Brouiller les pistes pour retrouver l’essence, (res)susciter les souvenirs, faire naître la curiosité sur sa propre identité, voilà les missions que j’ai données à ces photographies.

Elsa, école de musique Salamandre

Portfolio

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