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Il peut nous arriver la même histoire …

Article proposé le mercredi 29 juin 2005, par Droit de Cité


STOP A L’INJUSTICE

Il peut nous arriver la même histoire …

  • Parce que nos enfants sont de couleur !
  • Parce qu’ils sont « jeunes »
  • Parce qu’ils sont là, au mauvais endroit au mauvais moment
  • Parce que… parce que …

Nous avons besoin de la police pour notre Sécurité, pas pour nous terroriser …

Certes, les délinquants existent… mais ils restent une minorité.

Pas besoin de déployer des forces armées de la sorte !
Surtout pour se tromper de cible et nous enlever nos frères et nos enfants innocents !

Quel désastre !!!

Jean est venu à Droit De Cité du haut de ses 16ans, pour l’atelier d’écriture-rap « Prose Combat » en partenariat avec la FNAC. Et depuis il a évolué et monté son propre groupe. Il a participé à des échanges sportifs, entre autres avec La Rochelle où il s’est investi dans la réflexion d’un projet franco-africain.

Entre temps il a eu son bac S. Toujours là avec Droit de Cité, de près ou de loin, son désir de transmettre ce qu’il a appris à des plus jeunes reste une priorité.

Depuis le 20 mars, avec 3 autres jeunes, Jean est en prison … pour RIEN !

Aujourd’hui il a 24 ans et rien d’un délinquant… tout prouve son innocence… et pourtant il partage son quotidien avec des personnes loin de lui… derrière des barreaux… Quel gâchis pour l’avenir de notre jeunesse !

Rendez-vous au Palais de Justice, place du Salin :
Le 9 juin pour un procès en appel, à partir de 14h00
Soutenons-les… ça peut nous arriver !!! ça peut vous arriver !!!

Procès en appel du 9 juin de Abdelrani, Jean, Mohamed et Icham

Arrête t’on les personnes parce qu’elles son coupables ou sont elles coupables parce qu’elles ont été arrêtées ?

3 avocats pour défendre ces 4 jeunes :

  • L’un a précisé qu’il ne fallait pas confondre « justice » et « police », pas de trace de « soit disant hydrocarbure ». Arrêtés parce qu’ils ont le cœur qui bat vite. Qui ne serait pas dans cet état après une arrestation ?
  • Un autre a repris les dépositions des policiers non présents qui se contredisaient. « erreur » ou « mensonge » a t-il dit ! Pourquoi n’ont-il pas donné de raison de leur non venue alors qu’ils étaient convoqué par le tribunal ?
  • Le troisième avocat, connaissant le quartier de la Reynerie et avec des témoignages à l’appui a su défendre Jean. Casier judiciaire : néant ! étudiant, investi dans le milieu associatif, protecteur envers les plus jeunes, des projets… entouré de sa famille, de ses amis et du réseau qu’il a su créer autour de lui, les preuves de son innocence étaient évidentes…

Pourtant il faudra encore rester quelques jours en prison ! Le jugement en délibéré aura lieu le jeudi 23 juin

Jean a été relaxé

La cour d’appel a infirmé les juges de comparution immédiate, ce n’est que justice.

Il n’en a pas été de même pour ses trois autres compagnons d’infortune, la justice a décidé de maintenir leur peine.

Les anciens disaient que, suivant le code pénal dans son article 4 (à vérifier), le doute doit profiter à l’accusé. Pas de preuves tangibles pour accuser, la parole de l’autorité mise en exergue au détriment de la sincérité des personnes arrêtées.

Ces personnes ont été déclarées coupables parce qu’elles avaient eu quelques problèmes avec la justice auparavant. Dans ce cas, le doute est le moteur de l’accusation des personnes !

Les effets pervers de la loi Perben n’ont pas tardé à se faire sentir à tous les niveaux ; que ce soit pour les avocats de la défense, pour les prévenus ou pour les méthodes « fachisantes » d’investigation et d’interpellation.

Comme on dit dans l’ouest américain : On tire on parle après !

Restons vigilants

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