J’ai 14ans,
La rage m’a tatouée, novembre dernier…les jeunes sont devenus fous à lier, je donnerais tout pour oublier. Reynerie brûle, s’enflamme. Blessée est mon âme.
8 mois plus tard, aujourd’hui. TO7 expose des oeuvres d’enfants âgés de 6,7,8 ans peut-être, ils expriment la vague de novembre…c’est dur à voir…je pense à eux…ce texte est pour eux, la future génération….
Sahila SAYAH
Le quartier
Un mot si simple mais tellement compliqué, pensez vous qu’il est facile d’en parler ?
De dire, qu’il est notre premier pas vers l’avenir
Non, ça serait vous mentir…
De l’autre coté du miroir, c’est l’image du désespoir
Le traumatisme d’un enfant
Face au quartier qui s’enflammer
Pleurant
C’est son mari qui frappe sa femme
Décevant
C’est l’évolution qui nous programme
J’aimerais pouvoir vous dire
Que Reynerie me redonne le sourire
Et que l’on ne fait pas tout pour fuir cet empire
Seulement c’est faux, cette cité
N’est que le pion d’un immense échiquier
SOS alarme de détresse
Comme une bouteille à la mer avec un message
Sans bouée de sauvetage, échoué sur une plage
J’ai la rage mais pas assez de courage pour enfermer ma colère dans une cage. Il est temps de lever les voiles et tourner la page, l’épidémie de la haine se propage
Dites-moi que tout n’est que de passage, qu’un jour je dirais à mon entourage que Reynerie a survécu à l’orage, que les nuages se dégagent,
que brille le soleil, que j’ai profité de l’essentiel, que de l’autre côté du miroir, se trouve l’image de l’espoir.
Mais j’y crois,
j’ai cette volonté de penser que le quartier va s’améliorer et que les choses ont bougé et que la Terre ne s’arrêtera jamais de tourner si toi et moi, main dans la main, nous décidons de changer notre destin.
Ose me dire que les jeunes ont abandonné leurs consoles pour rejoindre l’école
Qu’ils ont déserté leurs cages d’escaliers pour rejoindre les chantiers,
Certains l’ont fait. Une minorité.
Espérons qu’un jour qu’ils deviendront une majorité….
Suivre l’exemple…
RSS 2.0