Il n’y a pas que le sol qui gèle en ce 24 janvier au pied du monument aux morts de Toulouse, là où les enfants de Don Quichotte ont installé leur campement. « Ca gèle aussi du côté des proposition de logement », explique Ludovic, l’un des animateurs du groupe toulousain. Aucune des soixante personnes sans abri qui dort là depuis trois semaines n’a pu enlever sa tente car aucune n’a de logement, malgré le froid et la neige.
« Les travailleurs sociaux ont bien fait leur travail. Toutes les situations des SDF du campement ont été examinées. Nous sommes d’accord sur le diagnostic : une vingtaine de logements autonomes et une quarantaine d’hébergement dans des centre d’accueil afin de préparer correctement un retour au logement classique. Nous avons eu hier notre deuxième réunion avec la direction départementale de l’action sanitaire et sociale (DDASS) et nous n’avons toujours aucune proposition concrète immédiate » insiste Ludovic.
« Pour l’instant on nous a promis une dizaine de relogement qui seront examinés en commission le 20 février. Mais en attendant les personnes concernées doivent rester à la rue. A Paris, en attendant l’occupation des logements, on a proposé des nuits d’hôtel, pourquoi pas à Toulouse ? Pourquoi les engagements pris par le ministre de la cohésion sociale envers l’association des enfants de Don quichotte ne sont-ils pas tenus à Toulouse ? »
Le vent est glacial et « les enfants de Don quichotte » se disent prêts à lever le camp dès qu’une solution contractuelle (un engagement sur le long terme et non pas 3 nuits assurées dans un centre d’urgence) sera trouvée pour chaque campeur. En attendant ils se réchauffent autour du brasero alimenté par les branches mortes déposées là par les employés municipaux qui élaguent les arbres dans le secteur.
Ce sont les seuls représentants de la municipalité qui passent sur le campement. « Aucun représentant officiel de la mairie n’est venu visiter le campement, ne serait-ce que pour voir s’il n’y avait pas de problème de voisinage, d’hygiène ou de santé publique » s’indigne Yannick, un autre porte parole de l’association. Faudra-t-il attendre que les Don Quichotte tombent malade pour que les pouvoirs publics se réveillent ?
Pour en savoir plus, les enfants de Don quichotte organisent une réunion publique lundi 29 janvier à 18 heures, salle Duranti (rue Pélissier) sur le thème du droit au logement.
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