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Ni toit, ni loi

Article proposé le jeudi 9 juin 2005, par Omar


Il est douloureux de constater, ici, au Mirail, qu’un projet tel que le GPV (qu’on soit ou non d’accord avec ce qu’il préconise) sensé apporter des solutions au problème du logement ne fait qu’aggraver le problème.

Le 24 février dernier, Hélène Mignon, députée, Claude Touchefeu, Conseillère Générale, et Madeleine Dupuis, conseillère Municipale ont tenu une conférence de presse. Leur objectif ? « Rendre visible une situation dramatique et que certains veulent masquer. » Voilà pourquoi les trois élues ont adressé une lettre au Préfet, pour lui demander « de prendre la mesure de la gravité de la situation et d’initier un plan d’urgence pour le logement social, en réunissant l’ensemble des collectivités concernées, afin que soient prises des mesures d¹urgence, que soient fixés des objectifs à long terme, et que soient mobilisés les moyens d’en assurer la réalisation et le suivi. »
Malheureusement, les chiffres donnés par les trois élues parlent d’eux-mêmes. Jugez plutôt.

Il y a dans le département :

  • 1000 familles en recherche de logement, dont la situation a été jugée urgente et prioritaire par les services sociaux du conseil général et la préfecture dans le cadre du Plan Départemental d’Accès au Logement pour les Plus Démunis.
  • 25000 demandes de logements HLM déposées. Il y a environ chaque année 6000 attributions de logements.

Dans le même temps, le gouvernement a décidé une baisse de 8% du budget du logement (loi de finances 2004) ainsi qu’une réduction des prestations d’accès au logement (APL) : -4% des aides aux personnes.

Le besoin annuel de construction de logements sociaux dans le département est estimé à 2600 par an. Dans la convention d’application du PLH (Programme Local de l’Habitat) de l’Agglomération du Grand Toulouse de mars 2002, le besoin de construction (application de loi SRU et compensation GPV) était évalué à 1957 logements sociaux par an entre 2002 et 2004. La production du logement neuf dans l’agglomération toulousaine en 2003 a été de 11416 logements dont 7% seulement de logements locatifs sociaux (soit environ 800) ; 85% concernent de l’investissement locatif (investissements Besson / de Robien). En 2002, il y avait eu 856 logements sociaux livrés dans le département (AUAT).

C’est dans cette situation que la municipalité de Toulouse ne tient pas ses engagements dans le cadre du GPV de construire un certain nombre de logements notamment hors site avant les démolitions.

Dans La Dépêche du 20 février, Françoise de Veyrinas déclarait : « Le GPV ne pèse pas sur le logement social puisqu’on construit autant qu’on démolit, et même plus ». Etonnante rhétorique car la réalité est légèrement autre :
1800 logements sociaux seront détruits dans le cadre du GPV et en effet 1800 logements sociaux doivent bien être reconstruits dont 855 dans les quartiers du GPV et 955 dans les autres quartiers de la ville. Mais la ville de Toulouse se refuse à s’engager sur un calendrier et les constructions prennent du retard. Ce qui fait que ce qui sera vrai à la fin du GPV n’est pas vrai aujourd’hui. La municipalité de Toulouse, pour faire croire à un équilibre présente en face des logements démolis (certains sont déjà vidés, voir photos) des opérations de constructions qui ne sont que programmées.

Voila pourquoi ces trois élues avancent « la demande d’une pause dans les opérations de démolitions tant que les constructions n’avancent pas. »
De façon à injecter un peu de logique et de moralité dans un projet comme le GPV…

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