Une question traverse le quartier. Quel était le véritable enjeu de cette scénographie de la violence ?
Chaque soir, les incidents se sont concentrés sur un espace très délimité : celui de la place Abbal et de la rue de Kiev. Ces violences semblaient conduites par le respect d’un créneau horaire : 18h30 - 21h00.
Une cinquantaine de jeunes a tenu tête à des forces importantes de CRSS et a pu ainsi multiplier ses actes incendiaires devant les caméras des journalistes et des habitants abasourdis.
On nous a parlé de la génération « game boy » abreuvée de jeux vidéo où il s’agit de détruire un maximum de voitures, de la société du spectacle et de la nécessité d’exister à travers l’image.
Il nous faudrait peut-être reconnaître aussi une dimension liturgique, voire cultuelle, à ces violences. Pour ceux qui y ont assisté, c’était comme le feu sacré d’un holocauste.